Les mobilisations environnementales se jouent aussi dans les banlieues. Dans des quartiers denses où le bâti gagne sans cesse du terrain, préserver ou récréer le lien à la nature est un enjeu essentiel. Bouffées d’oxygène pour les corps et les esprits, les espaces naturels sont souvent lointains, et leur imaginaire est à reconquérir. Dans les anciens jardins ouvriers et les nouveaux sites d’agriculture urbaine se cultive le rapport à la nature et à l’alimentation. Investir les questions environnementales dans les banlieues populaires, c’est aussi éveiller les consciences sur les impacts du changement climatique et favoriser les mobilisations citoyennes.
Avec :
· Féris Barkat, activiste climatique et social et acteur culturel. Co-fondateur de l’association Banlieues Climat, il défend une écologie émancipatrice et apporte un nouveau regard social sur les enjeux climatiques, touchant des publics généralement invisibilisés par ces luttes : les jeunes des quartiers populaires et plus largement les minorités marginalisées. Engagé dans le champ culturel, il a collaboré avec le Musée d’Orsay et le Palais de Tokyo.
· Eve Charrin, auteure, journaliste et critique littéraire. Dans son livre Glissement de terrain, paru en 2024 chez Bayard, elle retrace les mobilisations pour sauver les jardins ouvriers des Vertus à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, menacés par les travaux du Grand Paris Express et la construction d’une piscine olympique.
· Mathieu Grissolange, agriculteur urbain au sein de l’association Etudes et Chantiers Ile-de-France, il est responsable de la Ferme Saint-Lazare à Grigny et du Comptoir des Plants à Villeneuve-Saint-Georges.
Rencontre animée par Elodie Barakat, journaliste
Crédit photo : © Mervin Bonheur